À travers le monde, l’extrême pauvreté a diminué régulièrement depuis les années 1980. Pourtant, des centaines de millions de personnes doivent encore survivre avec moins de 2 dollars par jour. L’heure n’est donc pas encore à la fête.

Mais alors, que s’est-il passé ?
La proportion de personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde a diminué régulièrement au cours des 40 dernières années. Durant cette période, de grands pays comme la Chine, l’Inde et le Nigéria sont devenus des pays à revenu intermédiaire. Cependant, ce changement se produit sur des années plutôt que sur des jours ou des semaines, ce qui explique pourquoi les médias n’y accordent que peu d’attention.

Qu’est-ce que l’extrême pauvreté ?
C’est vivre avec moins de 2 dollars par jour (moins de 2,15 dollars pour être plus précis). C’est ne pas avoir assez d’argent pour répondre aux besoins fondamentaux que la plupart d’entre nous tenons pour acquis, comme la nourriture, l’eau, l’électricité et les soins de santé de base.

Où vivent les personnes en situation d’extrême pauvreté ?
Environ la moitié vit en Afrique et l’autre moitié en Asie. Découvrez d’où ils viennent sur Dollar Street : https://www.gapminder.org/dollar-street/?max=66

Où puis-je en savoir plus ?
Découvrez ici comment les pays sont sortis de la pauvreté : https://www.gapminder.org/tools/#$state$time$value=2015;&marker$axis_y$which=extreme_poverty_percent_people_below_190_a_day&domainMin:null&domainMax:null&zoomedMin:null&zoomedMax:null&spaceRef:null;;;&chart-type=bubbles Visitez des foyers et découvrez à quoi ressemble la vie des personnes vivant dans l’extrême pauvreté sur Dollar Street : https://www.gapminder.org/dollar-street/?topic=homes&media=image&max=59
Pour en savoir plus sur l’extrême pauvreté, consultez Our World In Data : https://ourworldindata.org/extreme-poverty#:~:text=As%20we%20can%20see%2C%20globally,million%20every%20year%20since%201990

En 2022, les énergies renouvelables issues de sources comme le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité représentaient un quart de la production d’électricité au Nigéria. Cette part a augmenté au cours des huit dernières années, puisque seulement 17 % de l’électricité du Nigéria provenait de combustibles non fossiles en 2014. Les progrès du Nigéria en matière de propreté de la production d’électricité les placent juste en dessous du chiffre mondial de 30 % en 2022.

L’Afrique est un vaste continent, où chaque pays est différent. Pourtant, les gens semblent souvent considérer tous les Africains comme des victimes. La perception selon laquelle « l’Afrique ne peut pas se nourrir elle-même » peut amener certaines personnes à croire qu’il ne vaut pas la peine d’investir en Afrique. Il peut y avoir une certaine résistance à essayer d’augmenter la productivité de l’agriculture africaine, car le continent est perçu comme étant condamné dès le départ. Pourtant, la réalité est tout autre ! Les pays africains produisent bien leurs propres cultures, mais leur capacité à produire plus de nourriture est sensible au changement climatique. C’est une problématique à prendre très au sérieux à mesure que notre planète se réchauffe.
Les images que nous voyons de personnes affamées et dans l’extrême pauvreté sont bien réelles. Pour autant, elles ne sont pas représentatives de l’entièreté de ce continent et de son milliard d’habitants. Si certaines populations très pauvres dépendent en effet de l’aide alimentaire, une grande partie des importations de nourriture sont effectuées par choix plutôt que par nécessité.
C’est en Afrique du Nord que la plupart des produits alimentaires sont importés. L’Égypte a importé beaucoup de blé, notamment parce qu’elle a vendu du pain à un prix bas subventionné. Tous les pays d’Afrique du Nord importent du maïs pour nourrir les poulets. Les importations d’orge sont également en plein essor, en raison de l’augmentation du nombre de brasseries qui fabriquent de la bière ! Les habitants d’autres régions d’Afrique (principalement dans les zones urbaines) préfèrent aussi le riz et délaissent les aliments locaux et traditionnels pour se tourner vers les nouilles instantanées, les pâtes ou le poulet frit, qui représentent une grande partie des aliments importés.

Pourquoi de nombreuses personnes se méprennent-elles sur cette question ?
Quand on ne vit pas en Afrique, on entend les médias en parler comme s’il s’agissait d’un pays et non d’un continent. Les images que nous voyons souvent sont celles des catastrophes, de maladies, de guerres, de terreur et de faim. Cela crée dans nos têtes l’image d’un endroit où rien ne fonctionne. Une image d’une Afrique dépendante du reste du monde, qui doit venir à son secours en lui envoyant de la nourriture et du personnel qualifié. En réalité, au cours des deux dernières décennies, la plupart des pays du continent ont connu une croissance économique plus rapide que les pays européens.

Pourquoi est-ce problématique que de nombreuses personnes ne soient pas au courant de cela ?
Il est vrai que, sur le continent africain, de nombreuses personnes vivent dans l’extrême pauvreté et restent confrontées à beaucoup de problèmes. Mais, dans la plupart des cas, les pays d’Afrique ont suffisamment de personnes instruites pour traiter leurs propres problèmes. Nombreux sont ceux qui ont une vision vraiment dépassée de l’Afrique qui nuit non seulement aux populations, aux gouvernements et aux entreprises africaines, mais aussi à eux-mêmes. Pour cette raison, ils passeront à côté de formidables occasions de travailler, d’étudier, de voyager et d’investir dans des pays dynamiques et en pleine modernisation.

Puis-je me fier à ces données ?
Oui, mais comme toute moyenne, le chiffre global peut cacher de grandes disparités entre les différents pays et régions. Par exemple, la proportion de produits alimentaires importés est bien supérieure en Afrique du Nord qu’en Afrique subsaharienne. Les données que nous utilisons proviennent de la Food and Agriculture Organization (FAO). Leurs sources principales sont les statistiques officielles des pays membres, qui sont collectées chaque année. Ce chiffre fait référence au poids des aliments produits, et non pas aux calories consommées. Gapminder a consulté plusieurs experts indépendants sur cette question. Ils ont souligné la différence entre besoins alimentaires et choix alimentaires et le fait qu’il existe différents scénarios à travers le continent africain. Malgré ces réserves, les experts s’accordent à dire que les données de la FAO sont dignes de confiance et qu’elles sont les plus fiables disponibles.

Ressources
Dollar Street : Découvrir les assiettes : https://www.gapminder.org/dollar-street/?topic=plates-of-food&regions=af de personnes avec différents niveaux de revenus dans de nombreux pays d’Afrique

Accoucher dans un établissement de santé permet d’éviter les maladies graves et les décès dus à des complications tant pour les mères que pour les bébés, si l’équipement est adéquat et le personnel médical formé. En Inde, la proportion de bébés nés dans des établissements de santé est passée d’environ 52 % en 2008 à environ 89 % en 2021.

C’est un progrès, mais la formation du personnel et la qualité des installations et de l’équipement doivent encore s’améliorer si l’on veut que la mortalité maternelle continue de diminuer.